La fin de l’étalement urbain en Wallonie, ça nécessite quels moyens ?
Avec l’essor de la ville-voiture, les Belges, à la recherche des prix fonciers bas et pour certains de plus de « nature », sont partis s’installer de plus en plus en périphérie des villes. Les politiques foncières libérales de la Belgique font des Belges les Européens les plus gourmands en territoires. « Le belge a une brique dans le ventre » dit-on souvent avec une je-ne-sais-quoi de fierté. « Quand le bâtiment va, tout va », répond l’économiste.
Les conséquences environnementales de l’étalement urbain sont bien connues. Aujourd’hui encore, environ 12km carré de terres agricoles continuent d’être artificialisées chaque année. Les récentes inondations ont montré les limites de ce modèle dérégulé ainsi que la chute de la biodiversité. C’est pourquoi le gouvernement wallon a promis le « Stop Béton ! » à l’horizon 2050 avec une étape technique intermédiaire en 2025 pour fixer la trajectoire de la diminution progressive de l’artificialisation des terres.
On arrête pas d’un seul coup un train en marche. Mettre un coup de frein à l’artificialisation des sols exige des politiques d’aménagement du territoire fortes axées sur le bien-être collectif et le ménagement des ressources naturelles. Le seul outil réglementaire planologique wallon existant encore au cœur de l’aménagement du territoire, c’est notamment le Plan de Secteur dont beaucoup s’accorde à dire qu’il doit être reconfiguré pour lutter contre l’étalement qu’il soit résidentiel, zones d’activités et infrastructures. Mais l’opération est complexe : les changements d’affectations coûtent, le dézonage est impopulaire (…).
Quelles sont les autres méthodes d’une politique ambitieuse de lutte contre l’étalement urbain ? Dans quelles mesures pouvons-nous revenir à des outils (législatifs ou autres) plus contraignants ?
Avec Veronica Cremasco, députée, Marie-Sophie Burton, juriste et Luc Maréchal, Inspecteur général honoraire de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Région wallonne, Hélène Ancion, IEW et Aubry Lefebvre, administrateur délégué de l’entreprise Thomas & Piron.
Le débat sera retransmis sur Radio Panik entre 9h30 et 11H.