Main, coeur, cerveau : pour un retour du « travail bien fait »
Après plusieurs décennies de capitalisme cognitif, la flexibilisation accrue du travail et la multiplication des « bullshit jobs » ont entraîné perte de sens et burn-out à répétition, alors que la pandémie relance le débat de la revalorisation des métiers les plus essentiels. Souvent déconsidérés, les métiers « de la main et du cœur » (dans le secteur de l’artisanat, du recyclage, du care, du lien social…) sont pourtant appelés à jouer un rôle central dans la transition qui s’impose. Leur apport sociétal et l’importance du « travail bien fait » doivent donc être revalorisés par un rééquilibrage avec les métiers « du cerveau ».
Dans une société qui change, il importe que la valeur travail et la place que l’on veut lui donner dans nos vies soient au centre des préoccupations. Retrouver cette place est indispensable pour redonner du sens au travail et bâtir un modèle professionnel plus durable et plus émancipateur.
Avec Isabelle Ferreras Maître de recherche au FNRS, professeure à l’UCL, chercheuse associée à Harvard et membre de l’académie royale, Nourdine Taybi Responsable du Centre de Compétence Environnement & Smart energy (forem), Manu Disabato Député wallon, et animé par Raphaël Dahl Conseiller au CJM